DES FAUVES

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Exemplaire numéroté et dédicacé par bibi.

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lundi 9 janvier 2012

à côté

Les livres que je lis
Ne sont plus aussi forts

La poésie a perdu son goût

La poésie
Ne s’en remettra pas

Elle a roulé au fond du vide avec nous

Et c’est sous un soleil radieux que je conduis
Ma femme et ma môme endormies à l’arrière
Et c’est un peu comme si on m’arrachait le cœur ce soir
La joie et le peu d’humanité qu’il me reste
Sur le bord de la route un chien s’est enroulé et suffoque
Quelque chose me dit qu’il est en train de crever
Il a juste réussi à se traîner là
Ses paupières clignotent
Son ventre aussi se vide avec les secondes
Et tout cela nous est caché par les herbes
La buée sur les vitres

On roule, on roule sans trop faire attention

J’ai depuis longtemps passé le jour
Où en regardant au fond de tes yeux
(Et il fallait me pincer pour y croire)
Je n’ai rien vu
Rien qui avait la force de ces vagues d’incompréhension
Alors ce matin-là je suis resté un peu à somnoler
Je me suis étiré en écoutant les oiseaux et le bruit du vent et la pluie tomber des étoiles
Tu t'es tenue à l’écart
Tu t'es trimbalée de droite et de gauche
Qu’est-ce que tu fabriquais comme ça à travers notre maison avec ton envie de vomir ton mal au dos tes gémissements tes essoufflements ?
La môme s'est mise à me taper dessus
Elle me regardait droit dans les yeux
Elle fronçait les sourcils
Elle me martelait le visage
A un rythme effréné
Je me suis levé
Je n’ai rien vu de plus

Rien qui avait la force de ces vagues d’incompréhension

1 commentaire:

  1. Poème très fort et très touchant, NAG.
    "Des Fauves" vont s'échapper et vivre leur vie, j'en suis sûre !
    A bientôt.
    Edith L de B

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